Réalisation: Léonce Barbezieux (2016)
Texte écrit et dit par Stéphane-Jacques Addade
En octobre 1917, Bernard Boutet de Monvel, à qui sa bravoure sur le front d’Orient comme observateur-bombardier valut une semi-retraite, fut envoyé au Maroc. Installé à Fez avec son escadrille, le peintre fut immédiatement ébloui par la beauté cubiste de cette ville dont la course du soleil modifiait à l’infini la géométrie. Aussi, après l’avoir photographiée, Bernard Boutet de Monvel entreprit-il de la peindre à chaque heure du jour afin de n’en retenir que le jeu des aplats synthétiques et des lignes de force.
Dans cette courte vidéo, Stéphane-Jacques Addade s’attache à expliquer la genèse de ce tableau à la limite de l’abstraction, comparant sa composition avec celle du cliché photographique qui présida à sa création, et expliquant le re-cadrage auquel procéda l’artiste, une fois l’oeuvre achevée, de manière à en renforcer le saisissant et spectaculaire agencement…