En vingt ans, l’Hexagone est remonté de 3 % à 7 % du marché mondial de l’art. A lui seul, il pèse la moitié du marché européen. Mais en adoptant une directive de l’UE qui porte la TVA de 5,5 à 20 %, la France est la seule des 27 pays membres à se tirer une balle dans le pied.
Tout était pourtant bien parti. Le marché de l’art en France est en pleine renaissance : de 3 % du marché mondial en 2001, il est remonté à 7 %. Mais ce dynamisme risque d’être mis à mal par une directive de l’UE, prise sans étude d’impact ni concertation avec les galeries et les maisons de vente, presque informées par hasard alors que le texte remonte à avril 2022 : la multiplication par près de 4 du taux de la TVA – de 5,5 à 20 % – imposée aux marchands sur leurs importations d’oeuvres en provenance de pays autres que l’UE, ainsi qu’aux artistes vivants travaillant en Europe lorsqu’ils vendent leurs créations à des professionnels.En vingt ans, l’Hexagone est remonté de 3 % à 7 % du marché mondial de l’art. A lui seul, il pèse la moitié du marché européen.
voir le pdfCrises sanitaires à répétition, tentions géopolitiques, guerre aux portes de l’Europe, inflation galopante, le monde semble toujours s’enfoncer davantage dans le chaos. Pourtant, cela n’aura échappé à personne, le marché de l’art se porte on ne peut mieux.
Au point que le magazine télévisuel de reportage Des racines et des ailes consacrait récemment un numéro à cette réussite insolente et au vivier patrimonial que constituaient, aujourd’hui encore, certaines provinces françaises. Interviewé parmi d’autres, notre confrères Antoine Tarantino, put ainsi démontrer aux téléspectateurs l’importance du rôle d’expert indépendant, de ses connaissances, de ses recherches pour retrouver, reconstituer l’histoire d’un objet à partir d’éléments
disparates ; l’importance du rôle d’expert indépendant pour pouvoir situer cet objet dans le temps, le dater, l’inscrire dans un courant artistique, l’estimer… En un mot, le valoriser.